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Ewald TELLER
4 juillet 2025
Nivelles et Seneffe

Nivelles et Seneffe

1 Mai 2025

C’était jour férié et ce matin, les routes étaient presque désertes. De ce fait, nous avions pris de l’avance sur l’horaire prévu. Thierry en a profité pour faire un petit circuit dans les campagnes près du « Plan incliné de Ronquières » qui se situe sur le canal Charleroi Bruxelles. Le plus long du monde avec sa pente de 1.432 mètres, il compense une dénivellation de 68 mètres et est une des réalisations techniques les plus marquantes de la seconde moitié du XXe siècle. Il est constitué de deux bacs indépendants, chacun étant équipé d’un contrepoids de 5.500 tonnes. Sa capacité maximale est d’une péniche de 1.350 tonnes ou de plusieurs bateaux de plus petit tonnage. L’ensemble de la translation prend environ 45 minutes.

Capitale du Roman Païs de Brabant, Nivelles a su préserver les témoignages de son histoire. La cité est née en 648 autour de l’abbaye fondée par Itte, veuve de Pépin de Landen (ou Pépin l’Ancien), maire du palais sous le roi Dagobert et ancêtre de Charlemagne. Sa fille, sainte Gertrude, devint l’abbesse de ce premier monastère de femmes créé en Belgique et qui suivait la règle de saint Benoît. Après la mort de la sainte, l’ancienne abbatiale, devenue l’actuelle collégiale, prit son nom et devint le lieu d’un pèlerinage important. La nef de la collégiale fut consacrée en 1046. Au cours des siècles, elle fut ravagée par une douzaine d’incendies, pillée durant la Révolution française et détruite en grande partie lors d’un bombardement en 1940. Il a fallu de longues années pour voir la collégiale entièrement restaurée.

Après l’accueil café/thé accompagné d’un délicieux croissant, deux guides nous ont dévoilé tous les secrets de la collégiale Sainte-Gertrude et nous ont emmenés dans des endroits habituellement fermés aux visiteurs. La collégiale est de style « ottonien » pour la partie du XIe siècle et de style roman tardif pour l’avant-corps qui date de la fin du XIIe siècle. Elle comporte deux transepts et deux chœurs opposés. L’avant-corps occidental ou westbau du XIIe siècle est coiffé d’un clocher roman octogonal qui est venu remplacer la flèche gothique détruite par les bombardements de 1940. Ce clocher est flanqué de deux tourelles : à gauche, la tour Madame en souvenir de l’abbesse sainte Gertrude et, à droite, la tour de Jean(ou Djean)-de-Nivelles du nom du jaquemart du XVe siècle qui sonne les heures. Cette figure de cuivre mesure 2,08 mètres et pèse 350 kg. Par ailleurs, un carillon est suspendu dans la tour centrale. Le pignon de Saint-Pierre est un des joyaux de la collégiale et sa remarquable décoration remonte au XIIe siècle. L’intérieur du sanctuaire mesure 102 mètres de long et rayonne par sa simplicité romane. Il abrite un très riche mobilier qui a, en grande partie, échappé aux destructions de 1940. Les sculptures de quatre apôtres dans la nef centrale, la chaire de vérité représentant « Elie dans le désert » et celle représentant « Jésus et la Samaritaine » sont l’œuvre de Laurent Delvaux, sculpteur gantois installé depuis 1733 jusqu’à sa mort à Nivelles. Plusieurs toiles du XVIIe siècle, une Vierge du XVIe siècle et des autels baroques complètent le mobilier.

Dans la chapelle accessible par un escalier, on peut admirer les fragments de la châsse de sainte Gertrude du XIIIe siècle, elle aussi victime des bombardements. Dans un coin se trouve une colonne séparée de 25 cm du trumeau central : le folklore local rapporte que seules les personnes en état de grâce réussissent à se faufiler dans cet espace étroit. Une nouvelle châsse en acier inoxydable, décorée d’argent massif et de bronze, a été ciselée par Félix Roulin. De conception originale, elle est « modulable » suivant les occasions : sur le coffre central qui abrite les reliques, viennent s’articuler quatre volumes plus petits. À l’occasion du Tour annuel de Sainte-Gertrude, long de 14 km et se déroulant le dimanche qui suit la Saint-Michel (patron de la ville), elle est hissée sur un char où elle prend la forme d’une église, rappelant ainsi la châsse primitive. Il s’agit d’un char en chêne pour les parties les plus anciennes dont le corps était initialement garni de 24 panneaux peints sur fond doré représentant les miracles de sainte Gertrude. Après le tour, la châsse est placée à l’horizontale au milieu de la collégiale et laisse ainsi deviner la silhouette du corps de la sainte.

La crypte est une des plus grandes du pays. Il s’agit d’une vaste église souterraine datant du XIe siècle et qui était autrefois directement accessible par les pèlerins. Les fouilles menées dès 1941 sous la nef ont révélé les restes d’une chapelle et d’une église mérovingiennes (VIIe siècle) et de trois églises carolingiennes (IXe et Xe siècles) ainsi que le mausolée de sainte Gertrude. On y trouva également la tombe de Himeltrude, première femme de Charlemagne, celle d’Ermentrude, première femme de Charles le Chauve, et probablement celles de saint Feuillien et de trois de ses compagnons assassinés en 655. Attenant à la collégiale, le cloître fut édifié au XIIIe siècle et marque bien la transition entre le style roman des arcades et le style gothique des chapiteaux. La galerie nord est la seule à avoir été préservée, les autres ont été remaniées vers 1845. Le cloître abrite également ce que l’on peut appeler un « cimetière de cloches », c’est-à-dire un ensemble de cloches partiellement abîmées en 1940. Encore un mot concernant les stalles Renaissance de 1566 comportant 32 sièges en chêne destinées aux chanoinesses qui assistaient aux services religieux dans le chœur des dames. Elles témoignent de l’existence dans la collégiale d’une communité religieuse dont Gertrude fut la première abbesse. Cette communauté s’est transformée plus tard en chapitre de chanoines et chanoinesses qui fut supprimé en 1798.

Après cette passionnante visite, nous nous sommes rendus dans un restaurant situé sur la Grand’Place où nous avons dégusté entre autres un morceau de la véritable « Târte al Djote » : un vrai délice !

Ensuite, Thierry nous a amenés à Seneffe. Situé dans un joli parc à l’est de la commune, le château de Seneffe (XVIIIe siècle) constitue un ensemble architectural remarquable avec une double vocation : celle d’une résidence de plaisance et celle d’un musée consacré, au XXe siècle, à l’orfèvrerie et aux arts décoratifs. Son histoire commence en 1763 : il est la concrétisation de la réussite de Julien Depestre, enrichi dans les opérations bancaires et dans le commerce avec les Indes et les troupes françaises. Avec son épouse Isabelle-Claire Cogels, il fut anobli en 1744. Il confia la réalisation de son bijou à l’architecte Laurent-Benoît Dewez qui œuvra à la reconstruction de nombreuses abbayes dont celles d’Orval, Gembloux … Le résultat fut à la mesure de ses désirs : le château de style néo-classique entouré d’un parc de 22 hectares. L’expression néoclassique chère à l’architecte est toutefois influencée ici par la Rome antique et par la tradition italienne issue de la Renaissance.

Dès l’arrivée, nous nous sommes rendus à l’intérieur du château où deux guides nous l’ont fait découvrir salle par salle. Construite entre 1763 et 1768, cette magnifique résidence concrétise les nouveaux concepts de la vie sociale axés sur le confort, l’intimité et l’apparat. On y distingue deux types d’appartements : ceux de société, dits d’apparat, caractérisés par des plafonds assez hauts, et les appartements de commodité, dits privés, avec des plafonds nettement plus bas. Chacun de ces espaces est constitué d’un ensemble de pièces témoignant de leur rôle d’antan où chaque objet reprend la place qui lui convient afin de valoriser au mieux sa fonction : aiguières, bassins, boîtes à mouches, boîtes à éponges, tabatières, boîtes à priser, chocolatières, théières, cafetières, rafraîchissoirs, terrines, coupes à boire, gobelets, flambeaux, bougeoirs, chandeliers, candélabres, objets religieux, etc. Plus de 500 objets y sont exposés au milieu du mobilier d’époque et prêtent ainsi vie au château. De plus, l’intégration de miroirs, lambris, menuiseries, stucs, dorures et autres éléments de décor intérieur ponctuent les compositions.

Les planchers de Seneffe sont célèbres pour leurs parquets raffinés : certains sont restaurés, d’autres recréés à l’identique. L’introduction de bois précieux en Europe permet de varier les coloris et, par la présence de l’acajou de Cuba, les parquets du château de Seneffe sont à ce titre de très beaux exemples. Bien sûr, nous avons dû enfiler des semelles spéciales pour ne pas les abîmer ! Dès la première salle, l’Antichambre, la visite a commencé avec l’almanach du château, c’est-à-dire un calendrier qui contient les jours de l’année, les fêtes, les lunaisons et les éclipses. Ensuite, nous avons poussé la porte de la Salle de jeu avec évidemment le billard, mais aussi des jeux de cartes, de dames, d’échecs …, des amusements qui privilégient le goût du bel esprit, la parole ou l’art de la plaisanterie. Nous avons poursuivi avec le Cabinet des curiosités ; il s’agissait d’exposer des objets provenant des voyages à l’étranger, des objets les plus bizarres les uns que les autres. Dans la Salle de chasse – il s’agissait de la chasse à courre – particulièrement bien décorée et avec le cri des animaux des forêts comme bruit de fond, il est facile de s’immerger dans l’atmosphère et les émotions de l’époque où l’humanité tentait d’apprivoiser la nature et le temps. Un élément marquant est le Grand Salon. En effet, c’est le lieu central de la vie en société. Non seulement il donne sur la cour d’honneur et est aligné sur la drève menant au village, mais l’axe central, sur lequel il se situe, se poursuit en direction du jardin et du Grand Bassin avec son jet d’eau. Tout y est fait pour recevoir, ravir voire impressionner les invités ! Aujourd’hui, on peut y admirer une baignoire en marbre de Carrare datant de l’époque. Elle était initialement installée dans les appartements de bain au sous-sol qui n’existent plus. L’utilisation de ce marbre ainsi que le modèle dit en sarcophage font directement référence à l’Antiquité.

Nous avons continué notre visite dans les appartements dits de commodité réservés à la vie plus intime des propriétaires des lieux, même si le comte et la comtesse y recevaient quelques invités proches. Les pièces sont moins prestigieuses que les appartements de société, mais plus confortables. Du côté des domestiques, la circulation se faisait par des couloirs ou des passages dérobés : rien ne devait perturber la vie des Maîtres des lieux. Quant au Bureau de Monsieur, c’est la mémoire des nouveaux voyageurs avec des livres de comptes, des cartes, le détaillé des échantillons de soie, etc. Il faut également noter l’importance de la Bibliothèque, lieu consacré à l’étude. Après le Bureau de la Comtesse, nous sommes arrivés dans un cabinet octogonal où pend une chemise : c’est la chemise toute blanche de Madame. Après le Bain et la Chambre à coucher, il y a la pièce des robes « Couleur du temps », l’Antichambre et un cabinet ovale intitulé « Les jeux de l’amour et du hasard » : on y voit une pendule, des éventails, un papillon, un serin, un petit secrétaire …, tout ce qu’il faut pour inspirer les sentiments amoureux à une jeune femme encore hésitante.

Après la Salle de détente, nous sommes descendus au sous-sol pour déguster une boisson à base de chocolat. À l’époque, c’était un produit de luxe et coûteux à cultiver. Ici, la conception du chocolat se base sur différentes recettes authentiques datant du XVIIIe siècle. Il nous restait encore un peu de temps pour faire un tour dans le parc. Il ne possède plus ses originalités d’antan, son jardin potager ou encore ses bassins. Il a toutefois retrouvé certains de ses aspects, notamment le tracé des allées. L’étang a aussi récupéré son aspect d’origine, nénuphars et le petit pont romantique inclus. Enfin, une partie du parc abrite quelques moutons, chevaux ou lamas dans un joyeux désordre de prairies qui contrastent avec l’aspect bien rangé des espaces entourant le château.

Nous avons terminé la journée avec le traditionnel verre de l’amitié dans un endroit bien sympathique, le Nautic Lodge situé au bord du canal à Seneffe, avant de prendre la route du retour. Ici, il faut tout particulièrement féliciter et remercier Colette pour l’organisation de cette magnifique journée. Dans l’attente de vous retrouver pour d’autres rencontres et d’autres découvertes, je vous adresse toutes mes amitiés

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