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Ewald TELLER
24 septembre 2024
Le Bois du Cazier et le musée de Mariemont27 juin 2024

Le Bois du Cazier et le musée de Mariemont27 juin 2024

Le 27 juin, une journée bien estivale attendait les 40 Copines et Copains pour cette excursion qui nous a d’abord fait découvrir le Bois du Cazier à Marcinelle avant de visiter le Musée de Mariemont dans l’après-midi.

Le nom de Bois du Cazier provient de l’union de la propriétaire du « Bon Bois » de Marcinelle avec le baron de Cazier au XVIIIe siècle. Dès 1822, une mine charbonnière y est exploitée, mais ce n’est qu’en 1874 que le charbonnage prend le nom de « Bois du Cazier ». Tout au début du XXe siècle, il devient l’un des charbonnages les plus productifs et les plus modernes du Pays de Charleroi et contribue sensiblement à l’extraordinaire succès de la révolution industrielle en Wallonie. On y creuse deux puits et la surface exploitée est de 875 hectares. Un troisième puits à 1.175 mètres, dit « Foraky », est creusé en 1954, puis c’est le drame en 1956 : le 8 août, 262 mineurs ne sont pas remontés en surface (voir plus loin). L’exploitation reprend huit mois plus tard. Le Bois du Cazier cesse définitivement son exploitation le 9 décembre 1967, après 145 années d’activité.

Aujourd’hui, l’endroit est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO avec trois autres sites miniers majeurs de Wallonie : il s’agit du Grand-Hornu, du Bois-du-Luc et de Blegny-Mine. Quant au Bois du Cazier, il illustre la mémoire, les conditions de travail et l’immigration ouvrière.

Nous y sommes accueillis avec un café/thé et une viennoiserie avant que deux guides nous emmènent sur le site proprement dit. D’emblée, ils nous rappellent que le charbon est formé à partir de la dégradation partielle de matière organique de végétaux. Au cours de plusieurs millions d’années, l’accumulation et la sédimentation de débris végétaux dans un environnement de type tourbière entraînent, par carbonisation, la formation de composés de plus en plus riches en carbone : la tourbe (moins de 50 %), le lignite (50 à 60 %), la houille (60 à 90 %) et l’anthracite (93 à 97 %). En particulier, les veines de charbon en question peuvent se situer jusqu’à 2.000 mètres de profondeur ; elles s’étirent sous la forme d’un « croissant » depuis le Nord Pas-de-Calais et passent par les bassins wallons (Borinage, Centre, Charleroi, Basse-Sambre et Liège), le Limbourg, la Ruhr …

Notre visite a démarré près de la grille devant laquelle les familles sinistrées ont attendu désespérément le retour d’un des leurs en 1956. Dans le bâtiment le plus proche de la grille se trouve une bascule qui servait à peser les fourgons de charbon qui quittaient le site. C’est là aussi qu’arrivaient les mineurs et où ils recevaient un numéro de matricule avant de commencer leur travail. À côté se trouve la menuiserie utilisée notamment pour préparer les bois pour l’étayage des galeries. Il y a aussi une écurie servant à héberger les chevaux du fond durant les « périodes de jour » ; ils étaient descendus dans la mine et remontés en étant suspendus dans un harnais en dessous de la cage. Les guides nous ont également expliqué le processus de séparation du charbon de la roche résiduelle dans des grands bassins en agissant sur la densité de l’eau de façon que le charbon flotte à la surface.

En nous rendant vers les bâtiments centraux, les guides ont attiré notre attention sur le travail pénible des hiercheuses qui faisaient circuler les wagonnets remplis de charbon avant la mécanisation. Nous sommes ensuite arrivés dans la « salle des pendus ». C’était le vestiaire des mineurs où ils attachaient leurs vêtements à un crochet au bout d’une chaîne ou d’un câble, puis les faisaient monter au plafond ; l’autre bout de la chaîne était fixé à une barre à l’aide d’un cadenas. Ce système simple permettait aux vêtements de sécher plus facilement. Nous sommes ensuite passés devant les douches. Il faut savoir que celles-ci n’existaient pas au XIXe siècle et les mineurs rentraient chez eux pour se laver ; ces douches étaient donc un acquis. Certaines étaient réservées aux ouvriers et d’autres, un peu mieux équipées, étaient utilisées par les porions, c’est-à-dire les contre-maîtres responsables de la fosse.

Les lampes des mineurs étaient stockées à la lampisterie. Avant de descendre au fond, le mineur y enlevait sa lampe contre remise d’un jeton qui portait le même numéro que la lampe. Le contrôle de la lampisterie permettait de savoir quel était le personnel au fond (nombre, noms …). Nous y avons également eu un aperçu de l’évolution des lampes, depuis la plus élémentaire à huile (extrêmement dangereuse en cas de grisou) et portée à la main jusqu’à celle accrochée au casque.

Encore un mot sur l’exhaure qui désigne l’épuisement des eaux d’infiltration des mines. Une pompe impressionnante ayant servi à cette fin est exposée sur les lieux.

Puis, nous nous sommes rendus à « l’escalier de la catastrophe ». La matinée du 8 août 1956 était ensoleillée et peu après 8 heures, les 274 ouvriers de la pause du matin viennent de descendre dans le puits Saint-Charles pour débuter le travail. Subitement, une épaisse fumée noire mêlant cendres et suies sort du puits, visible à des kilomètres à la ronde. C’est une erreur de manipulation qui est à l’origine de l’incendie qui se déclenche au fond du puits : une mauvaise communication et un arrêtoir défectueux font qu’un wagonnet mal engagé dans la cage arrache tout sur son passage … Le sauvetage et les recherches sont extrêmement compliqués ! Douze hommes ont pu être sauvés ; pour les 262 autres, les sauveteurs prononcent le 22 août la célèbre phrase : « Tutti cadaveri » ! Parmi les victimes de douze nationalités, on compte 136 italiens, 95 belges …

Quant aux familles sinistrées, elles ont dû se contenter d’un piètre dédommagement équivalant à une petite maison. Aujourd’hui, une salle de recueillement leur est dédiée avec une photo de chacun d’eux, leur nom, nationalité, etc. Chaque année, le 8 août à 8 h 10, la cloche « Maria Mater Orphanorum» (offerte par l’Italie et baptisée ainsi en mémoire des 400 orphelins de la tragédie) sonne 262 coups et les noms des 262 victimes sont égrenés. Pour les commémorations des 60 ans de la tragédie, l’artiste Charles Szymkowicz a réalisé une grande fresque murale intitulée « 262 ». En fin de parcours, un petit film nous plonge pendant quelques instants dans l’atmosphère tragique de ces moments.

Cette catastrophe a modifié les conditions de travail des mineurs en Belgique ainsi qu’en Europe. L’Italie a suspendu l’envoi de main-d’œuvre dans les charbonnages belges et les recruteurs ont désormais dû se tourner vers d’autres pays pour trouver des hommes prêts à descendre dans les mines. Ainsi, la Belgique a signé de nouveaux accords bilatéraux avec l’Espagne, la Grèce, puis le Maroc et la Turquie. Eh oui, il a fallu des catastrophes comme celle du Bois du Cazier pour obtenir des victoires en matière de législation sociale, de droits des étrangers ou encore de reconnaissance de certaines maladies professionnelles. Mais n’oublions pas qu’ailleurs, les mineurs travaillent encore aujourd’hui dans des conditions difficiles, notamment en Chine où les mines sont les plus meurtrières au monde et où les catastrophes ne cessent de se succéder …

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