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Ewald TELLER
25 septembre 2024
Histoire de la Principauté abbatiale de Stavelot- Malmedy

Histoire de la Principauté abbatiale de Stavelot- Malmedy

L’excursion de ce mois de mai nous a menés à Stavelot, petite ville située au pied des Hautes Fagnes et bien connue pour son abbaye et ses Blancs Moussis. Vous trouverez ci-après le compte rendu de cette sortie.

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Excursion du jeudi 16 mai 2024 : histoire de la « Principauté abbatiale de Stavelot- Malmedy » et balade sur les traces des Blancs Moussis

En partant ce matin, le ciel était gris et pluvieux : l’IRM avait placé la Belgique en alerte jaune toute la journée ! Rien de tout cela, Stavelot nous a offert une belle journée à part une petite averse pendant le repas de midi. Parmi les inscrits, plusieurs avaient dû déclarer forfait en dernière minute et nous étions finalement 43 Copines et Copains à prendre la route vers cette charmante petite ville, une des plus anciennes de Belgique. L’imposante bâtisse de l’Abbaye de Stavelot est en brique et peinte en rouge sang de boeuf, ce qui, il est vrai, rappelle quelque peu l’abbaye de Gembloux ! Une équipe très sympathique nous y attendait avec un café/thé et une viennoiserie. Ensuite, deux guides nous ont emmenés au Musée historique de la Principauté de Stavelot-Malmedy et nous ont fait découvrir l’histoire, l’architecture et les trésors du site.

Entre 647 et 650, saint Remacle fonda une abbaye à Stavelot qui n’était alors qu’un petit bourg perdu dans l’impénétrable forêt ardennaise. Il existe un document du roi Sigebert III, roi des Francs, dans lequel il déclare vouloir fonder un monastère à Cugnon-sur-Semois et désigner Remacle, moine limousin, comme abbé. Bien qu’il n’y ait aucune preuve de la fondation de Cugnon, on sait par contre que le roi Sigebert III fonda deux monastères, l’un à Malmedy et l’autre à Stavelot, et qu’il confia la direction à Remacle.

La légende raconte que, pour la construction de son humble monastère, saint Remacle utilisait un âne pour transporter les matériaux. Lors d’un de ses déplacements à la carrière pour charger les pierres, l’âne fut dévoré par un loup féroce, autrefois très fréquent dans la forêt ardennaise. Remacle, y voyant l’oeuvre du diable, condamna l’animal à remplacer son âne et à porter les paniers de pierres. La bête se laissa faire ! Encore aujourd’hui, le loup dompté par saint Remacle demeure présent à Stavelot : il figure avec son panier de pierres sur les armoiries de la ville, en dessous d’une effigie du saint. D’aucuns prétendent même que le nom de « Stavelot » proviendrait de l’ordre que donnait saint Remacle au loup tous les soirs en wallon : « A Stâv’Leû » (À l’étable loup !) …

Sous l’Ancien Régime, Stavelot et Malmedy partagèrent la même histoire. Il a cependant toujours existé une rivalité entre les deux abbayes jumelles. Si elles étaient égales en droit, c’est à Stavelot que résida et mourut leur fondateur, que se tenaient les assemblées générales ainsi que les réunions capitulaires, au cours desquelles étaient élus les princes-abbés. Stavelot était en outre le siège du Conseil Provincial et le lieu de résidence habituel de l’abbé.

Au cours des onze siècles qui suivirent, soixante abbés succédèrent à saint Remacle. Ils firent de Stavelot un centre culturel de grand renom malgré de nombreuses difficultés. En 881 par exemple, les bâtiments de l’abbaye furent ravagés par les Normands, mais vers l’année 938, les moines avaient déjà reconstruit l’ensemble. Sous l’abbé Odilon, l’abbaye et la principauté affirmèrent leur indépendance par rapport aux pouvoirs politique et religieux.

L’abbé Poppon, originaire de Deinze, fut parmi les plus en vue. Il fit notamment ériger une vaste église romane inaugurée en 1040. Au XIIIe siècle, l’abbaye passa à la principauté de Liège. En 1499, le prince-évêque Guillaume de Manderscheidt prit possession du trône abbatial : il fit construire un château fort à Stavelot et, en 1534, il ordonna de restaurer de fond en comble l’église romane. De 1581 à 1600, l’abbaye fut dirigée par les princes de Bavière ; ils y fondèrent un Conseil provincial et firent tout ce qui était en leur pouvoir pour préserver Stavelot du protestantisme. Puis, sous le gouvernement de Louis XIV et malgré la protection offerte par les princes français, la ville fut incendiée en 1689 par l’armée du Roi Soleil.

La première moitié du XVIIIe siècle fut une période calme et pacifique, mais la Révolution française s’annonça dès septembre 1789 dans la principauté. En juillet 1794, les moines prirent le chemin de l’Allemagne où ils avaient déjà mis leurs orfèvreries et leurs archives à l’abri. En 1796, le monastère fut supprimé et l’abbaye fut vendue comme bien national.

Une partie appréciable des bâtiments a heureusement pu être conservée. On y entre par un passage voûté portant les dates 1522 et 1677. La cour intérieure est dominée par le « Quartier du Prince », l’ancien Hôtel de Ville. Le bâtiment principal abrite également l’ancien réfectoire de l’abbaye, une salle d’une grande beauté où est conservé l’ancien poêle monumental. Les stucs sont remarquables : on trouve dans les quatre coins les symboles des vertus cardinales et les médaillons représentant les douze apôtres ainsi que les principaux abbés de Stavelot. C’est dans cette salle somptueuse que sont organisées les manifestations du festival de théâtre et du festival de la musique.

Dans le parc se dressent les ruines de la tour de l’abbatiale romane qui fut l’oeuvre de l’abbé Poppon précité ; cette tour possède une belle voûte en étoile. On y voit aussi les fondations de l’église abbatiale. Il faut bien distinguer l’église proprement dite de ce que l’on a pris l’habitude de désigner comme la « crypte extérieure », un genre de chapelle située en contrebas du choeur et du déambulatoire perceptibles par des sortes de colonnes que l’on a élevées sur le site.

Le musée de la Principauté de Stavelot-Malmedy déploie ses collections dans les trois ailes anciennes du cloître et dans les espaces attenants. Le parcours est chronologique. Au sol, des « pastilles » portent le nom d’un abbé. De plus, divers thèmes concernant l’ancienne abbaye et l’ancienne principauté sont traités dans des espaces séparés : la situation économique et la structure politique, la vie monastique, le culte des reliques et l’orfèvrerie. On ne conserve pas de reliquaires ou d’objets apparentés des époques d’Odilon et de Poppon ; pour le XIIe siècle, par contre, il en est tout autre et l’abbé Wibald a été un véritable mécène. Les orfèvreries qu’il a commandées pour orner l’église, sont de véritables chefs-d’oeuvre : ce fut l’âge d’or de l’abbaye de Stavelot.

Après cette visite très intéressante du Musée historique de la principauté de Stavelot-Malmedy, nous avons déjeuné sur place. Ensuite, nous avons profité d’une petite heure de temps libre pour parcourir sur place deux autres musées et une exposition temporaire.

Commençons par le Musée du Circuit de Spa-Francorchamps qui souffle ses 40 bougies cette année et qui a tout pour faire rêver les amateurs de course automobile. C’est dans les superbes caves voûtées de l’abbaye que ce musée retrace la prestigieuse histoire du circuit, considéré par de nombreux pilotes comme « le plus beau circuit du monde ». Le musée possède une riche collection de voitures de course et de motos très variée qui reflète remarquablement l’histoire de ces véhicules depuis les origines jusqu’à l’heure actuelle. Certaines marques nous sont restées familières telles que Lotus et Bugatti. On constate aussi que la Belgique, avec la région de Liège en premier lieu, pouvait se vanter d’une belle production de motos dans le passé.

Puis, il y a le Musée Guillaume Apollinaire. Le matin du 5 octobre 1899, le poète quitta la petite pension située rue Neuve à Stavelot pour ne plus y revenir. Il venait d’y passer deux mois avec son frère et ils y sont partis sans régler la note, en obtempérant à une injonction de leur mère. Les Stavelotains n’en ont pas tenu rigueur à l’illustre poète et lui ont même consacré un musée. Ce bref séjour à Stavelot a été déterminant pour l’oeuvre poétique, car c’est là qu’il rencontra sa première grande inspiratrice, Marie Dubois, aussi jolie que spirituelle. Le musée évoque cette brève période et plonge le visiteur dans l’univers artistique d’une des personnalités marquantes du siècle dernier, à travers ses écrits et le regard d’autres grands artistes.

Enfin, nous avons pu découvrir l’Exposition Martin Parr – Parrathon avec plus de 400 photographies couvrant 14 thèmes. Martin Parr, photographe britannique, est aujourd’hui mondialement connu et décortique notre société en quête de sens, évoque la lutte des classes, la surconsommation, les vacances et le tourisme de masse. Sous l’objectif de Parr, les détails individuels deviennent sublimes, cocasses ou touchants. Ses maîtres-mots sont ironie, auto-dérision, kitch, bonne humeur et bien sûr humour « So British » !

Après ces visites libres, nous avons retrouvé nos deux guides pour une promenade dans le Vieux Stavelot sur les pas des Blancs Moussis. Ville d’histoire et de folklore, elle accueille chaque année, le troisième dimanche avant Pâques, les réjouissances carnavalesques du Laetare animées par des centaines de Blancs Moussis vêtus de blanc aux allures de moines de fantaisie, de la cape, du capuchon, du sac rempli de confettis à lancer, une vessie de porc en main pour titiller le public, affublés du masque au long nez rouge démesuré et, de surcroît, érigé, entourant leurs géants, leurs multiples rôles et chars souffleurs de confettis. Nés en 1502, les Blancs Moussis comptent actuellement quelque 380 membres ; leurs déplacements se font uniquement hors Belgique. Pour y être admis, il faut habiter à Stavelot ; on est « Blanc Moussi » à vie, même si on ne participe plus aux activités.

Stavelot est tout en pente et dégringole vers l’Amblève. Aussi modeste les dimensions de la ville soient-elles, trois quartiers bien distincts la constituent : celui de l’abbaye que nous avons visité au matin, le centre-ville proprement dit et le quartier des tanneries près de l’Amblève. Nous sommes descendus d’abord vers le pont de l’Amblève, assez charmant avec ses cinq arches et son dos d’âne. Le pont d’aujourd’hui date du XVIIIe siècle, même s’il a été sérieusement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. Sur la rive gauche se trouve la Place du 18 décembre où s’est déroulé en 1944 un épisode déterminant de la Bataille des Ardennes, évoqué par un véhicule blindé et plusieurs stèles. Depuis le pont, on aperçoit aussi le quartier des tanneries, mais ici les témoins du passé sont rares à part le bâtiment à colombages de la tannerie t’Serstevens, construit en 1803 et actuellement propriété de la confrérie des Blancs Moussis. Depuis le pont part également la fameuse côte de Stockeu, bien connue des amateurs de courses cyclistes.

En remontant de là, nous sommes passés devant la « Cour de Commémoration », un espace qui rend hommage aux troupes US, mais aussi aux soldats stavelotains, résistants et civils tués lors des deux guerres mondiales. Nous nous sommes arrêtés au Vinâve, une rue qui s’élargit en une sorte de place dominée par la façade de l’église Saint-Sébastien datant du XVIIIe siècle. L’architecture intérieure de l’église est relevée d’un jaune très séduisant. Mais elle est surtout connue pour son superbe trésor, dont la châsse de Saint-Remacle est incontestablement le chef-d’oeuvre : commencée en 1240, elle a été terminée une vingtaine d’années plus tard. Elle est réalisée en cuivre doré et décorée de pierres précieuses et de statuettes en argent doré. Parmi les autres objets remarquables, signalons les fonts baptismaux en pierre de 1625, la chaire de vérité en chêne du XVIIIe siècle, le somptueux orgue ainsi que le buste baroque de Saint-Poppon avec dans sa main gauche une magnifique crosse gothique et dans sa main droite une maquette de l’abbaye de Stavelot.

Nous avons ensuite débouché sur la rue Neuve. Au passage, nous avons remarqué quelques façades de maisons couvertes d’ardoises. C’est ici que se trouve l’auberge « Ô Mal Aimé » où Guillaume Apollinaire a logé en 1899. Non loin, on peut admirer un ancien lavoir public avec deux grands bacs en calcaire.

Le centre-ville est articulé sur la place Saint-Remacle, recouverte de galets de l’Amblève. Sauf lors du Laetare, l’atmosphère y est paisible. Le « perron », colonnette de pierre, symbole de la relative indépendance de la cité par rapport à son prince, y est exhibé sur une belle fontaine qui lui sert de socle. Les armoiries sont difficilement lisibles : elles ont été martelées sans doute lors de la révolution de la fin du XVIIIe siècle.

Pour terminer notre circuit, nous sommes passés devant le monastère des Capucins, actuellement intégré dans un complexe scolaire, qui s’articule autour d’une chapelle de la seconde moitié du XVIIe siècle. Elle témoigne de la présence, autrefois, de disciples de Saint-François d’Assise.

De là, nous avons regagné l’abbaye pour clôturer cette belle journée avec le verre de l’amitié : une délicieuse bière brune ou blonde de Saint-Remacle !

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