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Ewald TELLER
16 octobre 2024
Mons et son Doudou

Mons et son Doudou

Jeudi 26 septembre 2024

Ce jeudi était vraiment la plus belle journée de la semaine et nous avons même pris notre traditionnel verre de l’amitié en fin d’après-midi sur une terrasse de la Grand-Place ! Mais commençons par le début : cette sortie a séduit 39 Copines et Copains. Après un petit arrêt à l’entrée de Mons pour rendre un café/thé avec une viennoiserie, nous nous sommes rendus au Musée du Doudou installé à l’arrière de l’Hôtel de Ville dans une importante bâtisse en brique et pierre bleue, le Mont-de Piété, érigée entre 1623 et 1625.

Massif et de forme rectangulaire, l’édifice est remarquable notamment par sa cage d’escalier, un des plus anciens escaliers droits connus à Mons. Le bâtiment a également pu garder sa superbe charpente d’origine.

Il a connu plusieurs fonctions et le lieu prendra notamment le nom de Musée du Centenaire en 1930, en souvenir du centenaire de la création de la Belgique. Finalement, les derniers travaux de rénovation ont permis d’y accueillir en 2014 le Centre d’Interprétation de saint Georges et du Dragon, baptisé Musée du Doudou.

L’origine de la Ducasse de Mons, communément appelé Doudou (d’après le nom d’un air traditionnel que l’on joue durant les festivités) remonte au Moyen Âge. En 1349, sa date est définitivement fixée au dimanche de la Trinité, c’est-à-dire le dimanche après la Pentecôte.

Depuis 2005, le Doudou est reconnu comme l’un des « Chefs-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel de l’Humanité » par l’UNESCO. Deux excellents guides nous ont fait revivre cet événement unique et nous ont fourni les clés de compréhension de ce grand « mystère montois ».

La fête du Doudou s’articule autour de deux grands personnages : sainte Waudru et saint Georges. Voilà plus de treize siècles que Waudru n’est plus de ce monde et pourtant, aux yeux de la cité hainuyère, cette grande dame vit toujours aujourd’hui, surtout le dimanche de la Trinité. Née au début du VIIe siècle, elle est issue d’une famille riche, noble et influente.

Sa destinée est le mariage et la maternité, devenant mère de quatre enfants. Puis, elle opte pour une autre vie, car elle désire consacrer son existence à Dieu. Elle se retire dans un oratoire sur la colline où se développera Mons. Son oratoire deviendra monastère et se mua en une puissante institution avant de disparaître. Dès sa mort, traditionnellement fixée au 9 avril 688, Waudru est proclamée sainte. Notons au passage que le prénom Waudru semble n’avoir jamais obtenu le succès auquel la popularité de la sainte lui aurait permis de prétendre. D’autre part, il y a saint Georges qui est notamment le saint patron des chevaliers.

Sa légende raconte qu’un dragon terrorisait une ville en dévorant quotidiennement deux jeunes gens. Le jour où la fille du roi allait être dévorée, saint Georges est arrivé et, avec l’aide de Dieu, a tué le dragon avec son épée. Rien n’interdit de considérer le mythe de saint Georges comme une histoire authentique, voilée sous le charme prude d’un conte à l’intention de tous. Mais arrêtons-nous un instant au dragon lui-même : qui est-il ? Que représente-t-il ? L’iconographie hésite. Tantôt il est figuré sous les traits d’un animal composite, sorte de serpent ailé aux têtes souvent multiples ; plus généralement, il a l’aspect d’une espèce de gros crocodile. Ce qui est sûr, c’est qu’il représente les forces hostiles, le Mal vaincu par un homme pur et intrépide.

Au cours de notre visite du Musée, les deux guides nous ont fait voyager dans le temps et dans l’espace, le temps de la ducasse et l’espace de la ville : comment se déroule la fête et où prend-elle place dans la ville ? On y distingue quatre temps forts et cela commence le samedi soir avec la « Descente de la Châsse de sainte Waudru ». Trompettes thébaines, timbales et orgues résonnent dans la Collégiale, marquant l’ouverture de la cérémonie.

Durant cette séance solennelle, le Doyen confie au Bourgmestre les reliques de sainte Waudru afin de les processionner, dès le lendemain matin, dans les rues de la ville. La cérémonie actuelle, moment de faste et de ferveur, a été établie en 1962. À la fin de cette cérémonie, l’air du Doudou éclate dans la Collégiale où les croyants et athées se rejoignent dans la clameur et les applaudissements.

Le dimanche matin de la Trinité, la châsse de sainte Waudru est posée sur le Car d’Or, un char d’apparat du XVIIIe siècle tiré par six chevaux. Plus de 1.800 participants représentant les anciennes corporations et confréries montoises à travers une soixantaine de groupes cheminent à travers la ville. Cette procession tire ses origines d’une procession instaurée en 1349 afin de conjurer l’épidémie de la peste noire qui frappait alors l’Europe. Au terme de la procession, deuxième temps fort, le Car d’Or rejoint la Collégiale.

Le troisième temps fort marque le glissement du caractère religieux de l’événement vers le caractère laïque. Perchée aux fenêtres et sur les toits, la foule s’amasse pour partager ce moment unique, rempli d’émotions. La clameur s’élève et, dans un enthousiasme général, des milliers de mains « poussent » le Car d’Or dans la rampe Sainte-Waudru. L’enjeu est d’importance : une légende prétend qu’il doit gravir d’un seul élan la Rampe afin d’éviter malheur à la ville. En l’espace d’une vingtaine de secondes, le Car d’Or est au sommet et une marée humaine s’en détache pour rejoindre le combat. Les reliques rejoignent la Collégiale, alors que saint Georges part au combat.

Le quatrième temps fort se déroule sur la Grand-Place avec le combat, dit « Lumeçon » (ce qui signifie limaçon : on désignait jadis sous ce nom certains spectacles équestres en raison des mouvements circulaires des cavaliers). Ici, des milliers de personnes sont rassemblées autour de l’arène de sable, avides d’arracher le crin porte-bonheur qui termine la queue du Dragon. Au terme d’un « jeu » minutieusement scénarisé, le Dragon est finalement terrassé par Saint-Georges d’abord à la lance et au sabre et finalement d’un dernier coup de pistolet.

Le Musée expose les armes de saint Georges : la lance de combat, la lance inversée, la lance noire et blanche, le sabre et les deux pistolets. Mais qui sont les principaux acteurs de cette cérémonie grandiose ? Au total, ils sont au nombre de quarante-quatre. Le rôle de saint Georges est avant tout une histoire de famille qui se transmet de génération en génération. N’oublions pas que sans son cheval, il n’est rien et on ne place pas un cheval quelconque au milieu de la foule en délire : il doit donc être parfaitement préparé. Les Chinchins, au nombre de douze, sont les alliés naturels de saint Georges ; ils vont s’attaquer aux Diables et iront à la « curée » à chaque fois que le Dragon sera pris par le public. En plus des douze précités, le Chinchin protecteur est l’ange gardien de saint Georges. En revanche, les onze Diables sont les alliés naturels du Dragon ; ils brandissent une vessie de porc avec laquelle ils taquinent les Chinchins et le public. Les onze Hommes blancs ne sont pas vraiment là, car ils sont blancs pour symboliser leur invisibilité ; ils font mouvoir le Dragon et représentent ses pattes. Les huit Hommes sauvages ou Sauvages soutiennent et gardent la queue du Dragon ; ils l’extirpent littéralement du public à chaque coup de queue. Ils sont habillés d’une veste et d’un pantalon verts recouverts de 1.500 à 2.000 feuilles de lierre cousues à la main les jours précédant la Ducasse. Puis il y a deux personnages féminins qui ne font pas partie de la diégèse et qui sont ncarnés par deux femmes rousses (Cybèle et Poliade), car le roux est symbole de renaissance et de puissance. Enfin, citons encore les pompiers et les policiers, auxquels il faut ajouter les écuyers de saint Georges et les porteurs de drapeaux, les autorités civiles et religieuses …

À la fin de notre parcours dans le Musée, quelques extraits de films nous ont véritablement fait revivre et ressentir l’enthousiasme, la dimension participative du public, la transmission ou encore l’investissement de centaines de personnes qui œuvrent toute l’année pour que ce patrimoine puisse se perpétuer. D’ailleurs dans la prolongation, le dimanche après la Trinité s’y déroule une réplique miniature du combat pour les enfants qui veulent faire comme les grands !

Après la plongée dans ce haut lieu du folklore wallon, nous avons pris le repas de midi dans un restaurant situé sur la Grand-Place. Ensuite, nous avons effectué une petite promenade digestive jusqu’au Musée Duesberg situé en face de l’entrée principale de la Collégiale Sainte-Waudru. Nous y avons été chaleureusement accueillis par monsieur Pierre Bouchat, chef de projets et conservateur adjoint du Musée. Il nous a fourni d’innombrables informations et détails sur les objets exposés et n’a éludé aucune question pour satisfaire notre curiosité. En cours de visite, le baron en personne est venu se joindre à notre groupe.

Ce lieu, c’est avant tout l’investissement d’un couple, à savoir la baronne Betty Duesberg et le baron François Duesberg. Le baron est né à Liège en 1934 et a entamé sa vie professionnelle comme juriste dans une entreprise d’assurance. Très tôt, il s’est intéressé à l’horlogerie ancienne et a acquis sa première pièce en 1964. Déjà perfectionniste, il a appris à Bruxelles tous les secrets des mécanismes et des rouages de ces œuvres d’art auprès d’un vieil horloger installé au Sablon. Cette passion le nourrit encore aujourd’hui : un « pendulomane » épris de beauté au crépuscule d’une vie de passion sans concession. De son côté, Betty, fille de mineur du bassin liégeois, a commencé à collectionner les œuvres liées à l’art de la table : porcelaine et orfèvrerie.

Elle est décédée en 2021 et repose dans une sépulture implantée dans le jardin du Musée d’où elle veille sur l’œuvre commune des deux époux. Au fil des années, la collection de pendules s’est étoffée de quelque 200 pièces, les unes plus exceptionnelles que les autres. Au début des années ’90, suite au succès retentissant de l’exposition « De Noir et d’Or » au musée Bellevue à Bruxelles, la Ville de Mons a mis à la disposition du couple l’ancien bâtiment de la Banque Nationale, bâtiment classé datant du XIXe siècle. Le Musée a ouvert ses portes le 21 septembre 1994. Aujourd’hui, il présente une collection unique au monde de pendules réalisées entre 1775 et 1825, couvrant les productions françaises datant de l’époque de Louis XVI, du Directoire, du Consulat, du Premier Empire et un peu de la Restauration (jusqu’à Charles X). Toutes sont décorées par des sujets en bronze doré ou patiné d’inspiration tantôt mythologique, tantôt allégorique (autour des thèmes de l’amour et de la morale) ou encore tirés de la littérature (on pense par exemple à « Paul et Virginie » de Bernardin de Saint-Pierre, « Atala » de Chateaubriand ou « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe). Toutes sont en parfait état tant de fonctionnement que de conservation esthétique. Outre l’heure qu’elles donnent, ces pendules racontent une histoire et nous renseignent sur les valeurs de leur époque. Selon les mots du Baron : « Les pendules sont le résultat du mariage magique entre l’art et la science, de la sculpture avec la technique horlogère. C’est le seul domaine de l’art où la science est si proche de la beauté » ! Cette collection dialogue avec les arts de la table et présente un impressionnant ensemble de superbes porcelaines (surtout de Paris et Bruxelles), de cristallerie et de somptueuses orfèvreries (dont le réputé poinçon montois), de rares bijoux et innombrables objets de haute curiosité provenant des meilleurs fournisseurs de la cour impériale. Au total, le musée compte quelque 5.000 objets et les vitrines sont pleines à craquer ! C’est le fruit de dizaines d’années de passion et d’un travail colossal mené sans relâche. Notre guide nous a livré plein d’anecdotes et nous a fait découvrir ce fascinant « temple » où l’art néoclassique et l’art de vivre de la fin du XVIIIe siècle sont sublimés dans une ambiance de marbre et de cristal.

Relevons tout simplement quelques pièces iconiques de cette collection inouïe. Il y a d’abord la grande pendule précitée de « Paul et Virginie » par Pierre-Philippe Thomire commandée en 1803 par Bonaparte, alors Premier consul, afin de l’offrir à Bernardin de Saint-Pierre, auteur du roman éponyme. Cette pendule fait l’objet de toutes les convoitises dont celles du Getty Museum de Los Angeles. Il faut également parler de la pendule au rémouleur réalisée par Thomire (bronze) et Gavelle (horloger). Cette pendule automate à guichet et cadrans tournants possède une boîte à musique avec douze mélodies. D’époque Directoire et en marbre « vert de mer », on ne lui connaît qu’une seule réplique en marbre blanc au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Citons aussi le service du Roi de Hollande en porcelaine dure au décor des vues de Bruxelles par Frédéric Théodore Faber dont le Musée possède la plus grande concentration de pièces. Terminons par la grande épée au poinçon de Mons par l’orfèvre Foncez, une des trois seules connues et la plus grande. Cette pièce n’est qu’un chef-d’œuvre de l’orfèvrerie montoise parmi tant d’autres dans la collection, comme une cafetière au poinçon de Mons marquée aux armes de l’Évêque de Cambrai. Dans un autre répertoire, il y a la Colonne du Congrès en bronze d’après le projet de l’architecte Poelaert.

En combinant merveilleusement l’art de la table, passion de la Baronne, et celui du temps (passion du Baron), ces collections cumulent les records : huit étoiles au guide Michelin, du jamais vu, c’est la collection privée la plus étoilée du monde ! « On nous avait dit que c’était impossible, alors on l’a fait … » dira le Baron. Du passage dans ce lieu magique, il nous reste une impression de rêve, ’enchantement et de beauté. Toutes nos félicitations à la Baronne et au Baron pour cette incroyable collection.

De là, nous avons à nouveau emprunté la célèbre rue des Clercs avant de prendre le verre de l’amitié sur une terrasse de la Grand-Place. Ensuite, nous avons quitté cette charmante ville de Mons avant de retourner au bercail.

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