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Ewald TELLER
30 décembre 2024
Elles iront voir la mer

Elles iront voir la mer

Pour cet événement, nous avions invité madame Anne Sylvain, comédienne, metteuse en scène et écrivaine. Elle vient de publier son premier roman intitulé « Elles iront voir la mer » par lequel elle cherche à mettre en avant l’histoire des « résistantes » de la Première Guerre mondiale ; c’était également le titre de sa présentation de cet après-midi.

Dans un préambule, madame Sylvain nous a fait part de son parcours de vie qui l’a conduite à réaliser ce premier roman, ceci depuis sa naissance à Gembloux en passant par ses études à l’Institut des Arts de Diffusion et par le théâtre bruxellois où elle a joué et mis en scène plus de soixante pièces au « Le Public ».

Elle a indiqué d’emblée, par la lecture de trois textes consacrés aux poilus, l’importance dans son roman de la Mémoire de la Grande Guerre et de ses conséquences immédiates, le titre lui-même du roman exprimant en contre-point l’idée permanente de l’espoir d’un « ça ira mieux demain ».

Ensuite, elle a ouvert une petite boîte et montré un magnifique pendentif en forme de cœur dont les lobes sont finement gravés. Il s’agit d’un petit médaillon que son arrière grand-père avait confectionné dans une culasse d’obus lorsqu’il était dans un camp de prisonniers en Allemagne ; c’est autour de ce pendentif qu’elle a construit le scénario de son roman. En d’autres termes, il s’agit d’un roman bien documenté historiquement mais totalement fictionnel. Au côté de la dureté de la période 1914-1934, madame Sylvain a tenté de décrire avec légèreté et un vocabulaire choisi, voire parfois avec humour, les personnages et leurs métiers genrés, divers lieux gembloutois et les camps ainsi que l’alimentation de l’époque. Une vingtaine d’expressions en wallon ont souvent contribué, par leur cocasserie dans la bouche du centenaire du village, à relativiser les situations vécues.

En décrivant les personnages et les liens qui les unissent, madame Sylvain s’est concentrée avant tout sur ces femmes dont les trajectoires ont été écrites, la plupart du temps, par les hommes de leur famille. Ces femmes ont repris le pouvoir, en collectif, et ont formé un groupe intrépide qui a œuvré pour leur liberté. Elles ont travaillé avec les moyens du bord et souvent au prix de leur vie au combat contre la haine et la tyrannie. Leur mise en lumière est une manière de reconnaître des faits trop peu connus et souvent oubliés lorsqu’ils ont été accomplis par des femmes. Mais pour amorcer l’histoire, l’autrice a débuté avec le destin d’un homme, Melchior, qui a conditionné celui de son épouse, Léontine. Quand celui-ci est appelé pour gonfler les rangs des soldats sur le front en 1914, il décide de déserter et de se cacher. Son pacifisme est incompatible avec la réalité des tranchées et il lui est impossible de trahir ses valeurs, même si cela signifie abandonner ses camarades et risquer la peine de mort. Léontine doit alors l’aider et lui apporter des vivres, bien qu’elle ne comprenne pas la décision de son mari et lui reproche de ne pas participer à l’effort de guerre. Cette tension entre les deux époux est bien palpable et c’est à contrecœur et parce qu’elle aime profondément son mari qu’elle accepte la situation. Mais cela n’a pas suffi à sauver Melchior des soldats allemands qui traquaient les déserteurs : il est fait prisonnier ! Cette situation nous amène à réfléchir sur le refus de Melchior de porter les armes, le pacifisme, la désobéissance civique ou encore l’objection de conscience comme « une prévalence du respect de la vie humaine sur tout autre devoir ou même l’engagement ». Par ailleurs, cela révèle aussi clairement les liens parfois compliqués qui peuvent se nouer entre des membres d’une famille dans ces conditions : les ravages se passaient dans les tranchées mais également dans les maisons où la survie ne tenait qu’à un fil et où le système était ébranlé face à l’absence des hommes. Ces femmes ont alors dû se réinventer pour exister par elles-mêmes.

Gabrielle Petit, Édith Cavell et Louise de Bettignies sont des résistantes de la Première Guerre mondiale. Si leurs noms sont mis à l’honneur dans des livres ou lors de commémorations, il est toujours primordial, plus de 100 ans après la fin de la guerre, de continuer à raconter leurs destins. Dans son roman, madame Sylvain a choisi d’explorer la fiction en nous présentant des héroïnes qui auraient pu, elles aussi, marquer les mémoires. Aux femmes et aux gembloutoises d’aujourd’hui, la conférencière suggère de continuer à revendiquer non seulement une reconnaissance officielle de leur rôle et travail de résistance lors des années de guerre mais aussi, plus globalement dans la vie actuelle de tous les jours, une plus grande égalité entre hommes et femmes aux niveaux scolaire, civil, économique, politique et social … N’empêche, on peut regretter que, dans le cadre de la conférence proprement dite, les échanges soient restés cantonnés dans le récit même du roman et n’aient pas davantage débouché sur une approche critique et globale de la condition des femmes dans notre société, voire dans le monde !

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